Project Description
La mairie et l’ancienne école de garçons
1853 : Création d’une deuxième école
En 1845, sous le règne de Louis Philippe, diverses circulaires préfectorales prescrivent la séparation des garçons et des filles dans les écoles primaires.
Par ailleurs, on dénombre en 1847 plus de 200 enfants puis près de 300 enfants de 6 à 13 ans en 1849, résultat de l’explosion démographique du village qui s’est traduite par une augmentation de 500 habitants en cinq ans (1600 habitants en 1850).
Cela est dû à la présence sur le sol communal de 3 des principaux établissements industriels du département.
70 enfants ne sont pas scolarisés faute de place.
La création d’une deuxième école est inévitable …mais la commune se heurte à d’énormes soucis financiers aggravés par les entraves de l’administration.
Seule solution : vendre des parcelles de terres communales car cela presse…
Avec le retour de la République, le 23 mars 1853, le Préfet autorise le projet de création d’une deuxième école la commune acquiert un bâtiment presque neuf (il date de 1813), une maison d’habitation de grande exploitation, celui de l’actuelle mairie.
Ce bâtiment est transformé en école de garçons, mairie et logement d’instituteur.
L’école de garçons au début du 19ème siècle
L’ancienne école, devenue « école de filles » sera administrée par deux sœurs de Portieux (congrégation religieuse des sœurs de la Providence). Elles offrent l’avantage de coûter moitié moins cher que les instituteurs laïcs.
A partir de 1856 fonctionne à l’école des filles une « salle d’asile (actuellement : « école maternelle ») en aménageant au rez-de-chaussée deux chambres pour n’en faire qu’une seule.
L’école des filles en 1911
Salle d’asile avant 1914
1873 : Création de l’Ecole du Centre
En 1868, le village s’est encore agrandi ! De 1600 en 1850 (1100 en 1840), la population passe à 2200 habitants. Les enfants à scolariser sont de plus en plus nombreux.
Le Conseil municipal monte un projet pour la construction d’un groupe scolaire de garçons comprenant 3 classes et une salle d’asile, à la place des granges et écuries.
C’est l’architecte SCHACRE qui en dresse les plans. Il est réputé pour avoir réalisé maints édifices publics et religieux dans notre région.
Le bâtiment est prévu de plain-pied, mais conçu pour recevoir à la fois une adjonction symétrique pour une école de filles et un étage pour des logements d’instituteurs.
Le projet initial est chiffré à 22 800 francs, la commune peut en supporter 7000. L’Etat consent généreusement une aide de 8000 francs…
Avec la cession de l’Alsace-Moselle par la France au Reich, le projet est revu :
- Les fondations sont renforcées pour supporter un éventuel étage.
- Un tunnel voûté est prévu pour protéger la fontaine de la rue du Puits
- Un escalier relie le groupe scolaire à la rue des Images
- Le mobilier (bancs d’écoles) est budgété.
Le devis final se monte à 31500 francs. (A noter que le montant du devis est toujours en francs, alors que l’Alsace a fait entre temps l’objet d’une cession à l’Allemagne)
Une partie de la dépense est financée par des notables locaux : Edouard HOFER-GROSJEAN, Charles MERTZDORF, Albert TACHARD.
Avec l’ouverture du groupe scolaire de garçons, l’ancienne école de garçons devient mairie et logement d’instituteur.
En 1873, l’école de garçons compte 125 élèves, l’école de filles 108.
La salle d’asile est transférée à la nouvelle école des garçons, ce qui permit de crée un troisième poste d’institutrice à l’école des filles. La salle d’asile fonctionnera à cet endroit jusqu’en 1953, date de la construction de l’école maternelle.