Project Description
La poste, ancienne maison commune-école
En 1819, on relève dans les archives communales « une maison-commune-école » bien vétuste, comprenant une salle de classe et sept pièces servant de logement au maître d’école. Cette école semble dater de bien avant la Révolution.
Elle se trouvait à l’emplacement de l’actuel bureau de poste, sur le « chemin vicinal de grande circulation au n° 8 et faisait fonction de mairie et d’école. Michel Kirschhoff y a exercé à la fois les fonctions d’instituteur et de secrétaire de mairie.
L’enseignement dispensé était payant. On distinguait les parents en état de payer une rétribution et les indigents, susceptibles de bénéficier de la gratuité des cours.
Conscient de la vétusté de la bâtisse existante et du fait « qu’il faut un bon maître pour avoir un bon enseignement » le conseil municipal prend vers 1820 une deux mesures :
1-Construction d’un nouveau bâtiment à la place de l’ancien (poste actuelle)
En 1832, date de son ouverture, la nouvelle et unique classe accueille jusqu’à 132 enfants, garçons et filles, dont 24 indigents. Il faudra attendre encore 2 ans pour la meubler convenablement, après des coupes de bois ordinaires et extraordinaires.
2-Rémunération de l’enseignant :
Pour attirer des candidats « valables » au poste d’instituteur-secrétaire de mairie -organiste et chargé d’entretien de l’horloge de l’église, le conseil municipal propose un salaire de 680 francs, à savoir :
- 100 francs pour l’occupation gratuite du logement
- 50 francs pour 2 cordes de chêne (8 stères)
- 30 francs pour son travail à l’église
- 200 francs versés par les enfants « non-indigents » à raison de 7,5 centimes par semaine
- 300 francs d’une souscription volontaire des habitants
Elle est confiée à Georges FIX, instituteur en exercice depuis 1828.
Pour les enfants employés le jour aux fabriques une école du soir est organisée. Ils sont environ 70 à vivre des journées inhumainement longues.
Les édiles du village estiment que les maîtres d’école sont trop bien payés : d’anciens usages sont abolis : le pain de la Saint Martin, la livraison d’un DAL (10 litres) de grains…mais le « pain de maternité » (« Kìndbetterbrot ») continue à leur être versé.
A noter aussi que l’instituteur auxiliaire sacristain est payé sur les deniers du maître d’école.