Project Description
L’industrie textile à
Morschwiller-le-Bas
En 1780, Jean HOFER fonde une usine de blanchiment et une impression à main et au rouleau à l’emplacement actuellement occupé par les Etablissements Leroy-Merlin.
Elles s’appelle « Jean HOFER et Cie ». Elle devient « HEILMANN, HOFER et Cie » en 1790 puis à nouveau « Jean HOFER et Cie » en 1793.
A son décès en 1811, l’usine se dédouble : la famille SCHLUMBERGER acquiert les installations de la Mer Rouge à Dornach pour la production de colorants et autres produits chimiques.
Les descendants de Jean HOFER poursuivent la fabrication d’indiennes sur le site de Morschwiller-le-Bas (Etablissements « Jean HOFER et Cie », plus tard « HOFER-Frères et GROSJEAN »). C’est l’époque où une ligne de chemin de fer (appelée le « Tramway ») dessert les différents établissements industriels tout au long du Steinbächlein. La cession de l’Alsace à l’Allemagne rend les affaires de plus en plus compliquées et Edouard HOFER décide de cesser son activité en 1876.
En novembre 1900 l’usine reprend vie sous forme de filiale des « Vereinigte Glanzstoffabrick A.G. » et à l’initiative de Théodore Schlumberger, député du REICHSTAG.
Elle fabrique des fibres artificielles et des produits d’apprêts. On connaîtra cette fibre sous le nom de « Glanzstoff », qui découle d’un procédé de traitement du coton lui donnant le brillant de la soie (d’où le nom de « GLANZ » qui a qualifié cette partie du village).
Elle débute avec 430 ouvriers.
La guerre de 14-18 sonne le glas de cette usine qui abrita notamment un Lazaret, hôpital de campagne où l’on soigne les nombreux blessés des deux batailles de Mulhouse en août 1914.
Le site sert ensuite d’entrepôt agricole, de cantonnement à l’armée, et est partiellement détruit par les tirs de l’artillerie française.
En 1921, le site est reconverti en industrie chimique par Henri ROESLER, également gérant de l’entreprise fondée non loin de là en 1892 par le chimiste Louis ROESLER. Au début, on y fabrique des graisses et des huiles essentielles puis des produits pour l’impression et la teinture. Placée sous séquestre durant la 2e guerre mondiale, elle est partiellement démantelée, reprend momentanément son activité avec le retour d’Henri ROESLER qui était parti dans le Sud Ouest.. Ce dernier décède en 1950 et le site connaît plusieurs péripéties avant d’être occupé par les Etablissements Leroy Merlin.
En 1862 une deuxième usine de blanchiment s’était établie en amont, à proximité de l’actuel étang de pêche et du moulin alors appelé « die Obere Mühle » (moulin du Haut).
Cette usine propriété, des Frères Schlumberger, appelée communément « La Bleicha » et établissement « Duméryl Jaeglé » ou « Blanchisserie de Mulhouse à Morschwiller » n’effectuait que des travaux de blanchiment, l’apprêt se faisant à Vieux Thann. Elle a également eu pour directeur Charles MERZDORF ( filature et tissage de coton à Vieux-Thann) qui habitait le château acheté par Albert TACHARD. Cette usine a fermé définitivement en 1918.
Des filiales se sont également développées en aval du ruisseau :
– La « Mer Rouge » : teinture en rouge, avec exposition sur les prés. Mais contrairement à une légende bien ancrée, le nom de ce site ne doit rien à son aventure textile. Il proviendrait plutôt de la nature de la végétation prééxistante.
– Les usines de la Dentsche à Mulhouse (impression à main)
– Les usines du Fossé à Mulhouse impression à main, devenues Ets Schlumberger